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FERME PIERRICHE: MAÎTRE-ÉLEVEUR ET PERFORMANCE

by Aryann Denis
alexia

ALEXIA CHABOT, agr.
Conseillère en production laitière
Lactech inc

Établis à Saint-Apollinaire dans la région de Chaudière-Appalaches, les propriétaires de la Ferme Pierriche inc. ont toutes les raisons de célébrer en ce début d’année! Ils ont obtenu le titre de Maître-Éleveur Holstein, une reconnaissance qui les rend fiers.

Entreprise de 4e génération, la ferme est la propriété de Clémence Bergeron et de Pierre Bédard. Elle a été achetée des parents de Pierre en 1997 et détenait, à ce moment, un droit de produire de 30 kg de quota par jour. Dans la dernière décennie, beaucoup d’investissements ont été faits à la ferme dans le but d’augmenter le confort et la productivité des animaux ainsi que l’efficacité de l’entreprise.

L'évolution au fil des années

En 2013, il y a eu la transformation de l’étable solaire en étable chaude avec un ajout de 20 logettes sur le sable. Ayant agrandi la ferme de l’intérieur pendant plusieurs années et ayant une relève, il a été décidé de se tourner vers la robotique.

En 2016, le projet comportant un robot de traite ainsi que des logettes sur sable voit le jour. Dans la même année, l’entreprise ajouta un silo hermétique pour l’ensilage de maïs et passa à l’alimentation en RTM. Les deux silos hermétiques permettent d’avoir des fourrages fermentés à l’année aidant ainsi à la production.

En 2017, la vieille étable a été modifiée pour y accueillir la relève en stabulation libre. L’achat d’une terre voisine, en 2018, leur a permis d’y mettre des animaux pendant quelques années pour ensuite réinvestir dans le bâtiment principal.Dans les dernières années, ils ont remarqué que les taries et les vaches en préparation vêlage manquaient d’espace, étant logées sur des « bed pack » avec accumulation de litière. Cela nuisant à la santé du troupeau, il a été décidé d’agrandir le bâtiment robotisé, en 2021, pour y ajouter des logettes pour les taries et taures gestantes. Cela signifie un ajout de 31 stalles et tous les animaux sous le même toit. Les parcs qui accueillaient les taries et préparations vêlage n’accueillent présentement que ces dernières.

Dans les dernières années, deux de leurs fils, Alexandre et Julien, les ont rejoints dans l’entreprise pour mener à bien tous ces projets. Jean-Simon est établi, pour sa part, sur la ferme familiale de sa conjointe après avoir travaillé avec Clémence et Pierre pendant plusieurs années.

Famille maîtres éleveurs 99%

Comment en sont-ils arrivés à accrocher la plaque de Maître-Éleveur au mur? En portant une grande attention à la génétique, la conformation et la santé de leur troupeau. La classification du troupeau est de 10 Ex, 32 TB, 14 BP. Il est primordial pour la famille Bédard d’avoir des animaux qui seront aptes à rester longtemps au sein du troupeau et de donner une attention particulière aux individus dont la progéniture atteint leurs objectifs d’élevage. Ces éleveuses resteront donc plus longtemps en moyenne au sein du troupeau dans le but de le bonifier.

L’une d’elles a été l’achat le plus marquant pour le préfixe Pierriche : Adstock Minnie Raider classifiée EX 2E 16*. Achetée peu avant l’achat de la ferme par Clémence et Pierre, elle est restée au sein de l’entreprise jusqu’à l’âge de 16 ans et a contribué avec sa progéniture pour 73 % des points qui les ont menés au titre de Maître-Éleveur. Elle est la mère de 28 filles, dont deux que l’on considère comme des mères souches du troupeau à la ferme.

Génétique et production haute performance

L’un des objectifs des propriétaires est d’augmenter l’efficacité pour se permettre, dans quelques années, d’y réinvestir avec la 5e génération. Avec le virage en robotique, il est important pour eux de conserver une certaine qualité de vie. Cela se traduit, entre autres, par l’importance que les vaches circulent bien au robot sans leur intervention.

Aujourd’hui, l’entreprise peut non seulement compter sur une génétique d’exception, mais aussi sur des excellents résultats de production. Au moment de la publication de cet article, l’entreprise livre une production de 1,69 kg de MG/vache pour un total de composantes de 2,95 kg, dégageant ainsi une marge d’alimentation de 23,41 $/jour (8544 $/vache/an). La marge par kilogramme de matière grasse se situe, pour sa part, à 13,85 $. Cela est une augmentation de 33 % de production de matière grasse et de 34 % de la marge journalière par vache depuis leurs débuts avec Lactech en novembre 2020.

Le tout a été possible par une meilleure gestion de la mangeoire et de l’alimentation au robot de traite dans le but d’exprimer le plein potentiel du troupeau. La RPM est donnée 4 fois par jour et une moulée robot, un mélange de grains ainsi qu’un supplément pour les vaches fraîches vêlées vient compléter le tout. Une attention est aussi portée sur les coûts d’alimentation dans le but de ne pas acheter sa production. Récolter et entreposer de bons fourrages, ainsi que leur sens de l’observation, leur permettent aussi d’avoir ces résultats. Les logettes sur sable leur permettent de bien contrôler la santé des membres et le parage des onglons est fait régulièrement, par prévention, pour déceler toutes anomalies.

Les projets futurs de l’entreprise sont d’intégrer la 5e génération. Pour l’instant, la famille Bédard souhaite travailler à augmenter leur production et leur efficacité, à rentabiliser les investissements des dernières années et à profiter de la toute jeune 6e génération de Bédard.

Félicitations à tous!

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