DAVID LESSARD
Conseiller en production laitière
Lactech inc.
Yves Rouillard et Maryse Gobeil, propriétaires de la Ferme Maryves située à Courcelles en Estrie, ont apporté au cours des dernières années plusieurs changements à leur entreprise avec leur fils Michaël, qui représente la cinquième génération familiale à s’impliquer dans la ferme. Le plus gros a été la construction d’une nouvelle vacherie comprenant deux robots de traite Monobox de GEA. Le but premier de ce changement était d’avoir la possibilité de produire plus de lait sans augmenter considérablement la charge de travail de chacun.
Depuis sa construction en 1903, la ferme a énormément évolué et chacune des générations y a contribué à sa façon. En 1920, le bâtiment initial a été agrandi alors qu’en 1970, il y a eu la construction de la vacherie qui a été utilisée jusqu’en 2011. Cette année-là, une nouvelle vacherie en stabulation entravée a été ajoutée aux bâtiments existants puisque le quota de l’entreprise est passé de 28 kg/jour à 49 kg/jour en 3 ans. En 2015, l’achat de la terre voisine a ajouté 52 acres de prairies et 2 000 entailles à la ferme.
Pendant les années 2016 et 2017, beaucoup de quota était disponible à la vente, ce qui a fait en sorte que le bâtiment existant n’était plus assez grand pour produire le quota requis. La famille Rouillard-Gobeil s’est donc mise à faire la traite des vaches 3 fois par jour pour augmenter la production. Cette solution ne pouvait être que temporaire vu la charge de travail ajoutée par la situation; de cette dernière est né le désir d’avoir une étable robotisée. La construction d’un silo pour le maïs ensilage d’un diamètre de 20 pieds et d’une hauteur de 100 pieds et la préparation du terrain pour la nouvelle vacherie en 2017 ont été les points de départ du nouveau projet. À l’automne 2018, la construction de l’étable à robot a été amorcée. D’une grandeur de 226 pieds par 130 pieds, cette vacherie à ventilation transversale peut contenir 4 robots de traite. Elle comporte 6 rangées de stalles en U avec matelas. Un entrepôt à ripe ainsi qu’une annexe rejoignant l’ancienne vacherie ont aussi été ajoutés. En juin 2019, les vaches ont fait leur entrée dans la nouvelle vacherie.
Aujourd’hui, l’entreprise détient 142 kg de quota et 110 vaches en lactation. Elle élève également la relève. Elle compte 210 acres en culture, dont 70 acres de maïs. Les 140 acres restantes sont des prairies de luzerne et d’un mélange de trèfle et de mil. La location de 95 acres permet à la famille de fournir les fourrages nécessaires aux animaux. Pour compléter, la Ferme Maryves exploite une érablière de 7 000 entailles.
Lors du démarrage des robots de traite il y a maintenant presque 2 ans, les propriétaires se sont donné 1 an pour rattraper la marge de quota. Ils ont donc acheté 36 vaches déjà habituées au robot pour les aider à atteindre l’objectif; 6 mois après le démarrage, le troupeau roulait déjà bien aux robots. Leurs décisions au cours des dernières années ont toujours été prises de façon à respecter leur budget et à maximiser leur rentabilité. C’est pourquoi encore aujourd’hui, ils valident régulièrement les coûts d’alimentation du troupeau auprès de leur conseiller en alimentation et cherchent à s’améliorer constamment. Dans le but de gagner du temps et d’éviter certains investissements, ils ont décidé de continuer avec une moulée complète, mais de faire de plus grosses commandes pour bénéficier de l’escompte maximal à chaque commande. Ils surveillent de près chaque mois le ratio lait/concentrés et optimisent les fourrages; le coût des concentrés se situe depuis 2 ans entre 13 $ et 14,50 $ par hectolitre pour les vaches en lactation. Les propriétaires de la Ferme Maryves croient qu’il faut sans cesse améliorer et optimiser les fourrages en vue d’augmenter la rentabilité et la production.
Sur le plan de la production, grâce aux robots, le troupeau en est rendu à 11 000 kg de lait par vache en production. L’alimentation est constituée d’environ 20 kg/vache d’ensilage de maïs, et aussi de balles rondes d’ensilage de foin. Les ensilages sont mélangés et hachés avec un mélangeur électrique. La famille Rouillard-Gobeil souhaite continuer de voir son entreprise croître; l’achat de quota est donc toujours d’actualité et la transformation de la vacherie de 1970 en pouponnière à veaux avec louve fait partie de ses futurs projets.
Lactech vous souhaite bon succès.