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QUI L’EUT CRU

by Véronique Bouffard
2 min.
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LA COCOTTE CHAUVE

Les poules et les coqs, vous le savez, sont des êtres territoriaux dont l’organisation est fortement hiérarchisée. Et comme on gagne son rang par picage, vaut mieux bien être pourvu de plumes! C’est vrai pour rester bien au chaud, pour éviter les blessures lors des accouplements et, tiens! tiens!, même lorsque c’est l’heure du lunch. Des chercheurs des Pays-Bas sont venus à la conclusion que lorsque les poules ont plus d’espace de mangeoires, elles courent moins de risque de devenir chauves.

Les travaux réalisés à l’Université de Wageningue ont démontré qu’une poule dépourvue de la moitié de ses plumes mange près de 20% plus de nourriture et sa conversion alimentaire est moins bonne. Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont placé 4 500 poules, dont 9% de mâles dans deux poulaillers de 700 mètres et disposant de mangeoires de 13,6 cm de longueur. Dans deux autres poulaillers de 900 mètres, 6 000 poules, dont 9% de mâles jouissaient de mangeoires de 15,9 cm.

Lors des évaluations faites sur 30 poules prélevées aléatoirement dans chacun des poulaillers à 35, 45, 51 et 58 semaines, les chercheurs ont réalisé que les plumes des oiseaux qui avaient disposé des mangeoires plus longues avaient un meilleur plumage, sauf à 45 semaines où les résultats ont été similaires. C’est dire qu’un espace supplémentaire de 2,3 cm permettrait à ces dames d’aller moins souvent chez le coiffeur.

Source : https://elevageetcultures.ca/avicole/2021/lacocotte-chauve/

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AU MEUUUUUUUNU, CE MIDI…

On le sait depuis longtemps, en matière de fibres alimentaires, l’herbe et le fourrage constituent le nec plus ultra pour la bonne santé du bétail. À cela, bien sûr, on rajoutera graminées et autres plantes. Ce n’est pas le choix qui manque. Maïs, blé tendre, orge, son de blé, luzerne, tourteau de tournesol, soja, pulpe de betterave… Voici qu’une étude réalisée à l’Université de la Saskatchewan est en voie d’ajouter le houmous au temple de la nutrition animale. Fini le pois chiche réservé aux bipèdes!

On sera possiblement surpris d’apprendre que la légumineuse nouvellement développée n’avait pas encore livré toutes ses valeurs nutritionnelles pour le bétail. C’est désormais chose faite depuis que l’équipe du Dr Peiqiang Yu a pu étudier la structure moléculaire des graines de pois chiche pour déterminer quelles variétés ont la valeur nutritionnelle la plus élevée et serviraient le mieux d’aliment pour les bovins de boucherie et les bovins laitiers.

Pour y parvenir, les chercheurs ont eu recours à la microspectroscopie infrarouge du Centre canadien de rayonnement synchrotron pour cartographier la distribution chimique des lipides, des protéines et des glucides de la légumineuse. Cela leur a permis d’obtenir les informations chimiques de la microstructure interne du pois chiche. Il sera désormais possible de sélectionner des variétés supérieures de pois chiches et pour prédire les valeurs nutritives avant d’être produites à grande échelle.

Source : https://elevageetcultures.ca/sciences/2021/aumeuuuuunu-ce-midi/

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LA REVANCHE D’ELVIS WONG

Elvis Gratton a toujours été impressionné par les « Amaricains ». « Y’ont des grosses piasses, y’ont des grosses vaches. Ils l’ont tu l’affaire ! ». Mais s’il allait faire une virée à Nanyang, à 800 km au sud de Beijing, il s’étoufferait avec son spagat Meatballs devant la plus grande ferme porcine du monde. La construction terminée, les 21 bâtiments industriels abriteront 84 000 truies et leurs cochonnées. Dix fois une installation typique aux États-Unis. Tout un pari avec la peste porcine africaine qui rôde.

Après que la Chine eut perdu la moitié de son cheptel porcin (11 millions de tonnes de porc) lors de l’épidémie de 2019, la Muyuan Foods vient d’investir 590 millions CAD dans cette ferme automatisée à très haute densité. Dans un contexte de pénurie de terres cultivables, le méga complexe pourra héberger cinq fois plus de cochons qu’une ferme ordinaire sur une superficie équivalente. Il sera pourvu de systèmes d’alimentation « intelligents », de filtration de l’air, de robots de nettoyage du fumier et de caméras infrarouges et thermiques pour détecter la fièvre. C’est sans compter que les céréales destinées à l’alimentation animale seront stérilisées sur place pour éviter une éventuelle contamination lors du transport par camions et qu’il y aura beaucoup moins d’employés.

On ne sait pas si on peut attribuer à Confucius l’adage « Plus c’est gros, mieux c’est », mais il reste que cette année seulement, Muyuan Foods investira près de 8 milliards CAD pour ériger de nouvelles installations. Déjà, 1 000 hectares de terres cultivées ont été loués pour y produire … 80 millions de porcs. On imagine que l’entreprise se croise maintenant les baguettes pour que la peste aille se faire voir ailleurs et que le prix du kilo ne retombe pas sous la barre des 4 $ CAD

Source : https://elevageetcultures.ca/affaires/2021/larevanche-delvis-wong/

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