LA POULE OSSUE
Croyez-le ou non, nos poules pondeuses ont une chose en commun avec les dinosaures.
Au moment de la maturité sexuelle, un os se développe dans leur poitrine. Il s’agit de la quille du sternum, un important réservoir de calcium servant à la production des coquilles d’œufs. Or, cette extension du sternum est très fragile. Des scientifiques se sont donc penchés sur des façons de la rendre plus solide. Ils ont découvert qu’un gène joue un rôle important dans la résistance des os des poules pondeuses.
En scrutant une région de l’ADN de poulet connue comme étant liée au risque de fractures osseuses, les travaux effectués par des chercheurs de cinq pays européens et de Chine ont mis le doigt sur un gène appelé cystathionine bêta-synthase (CBS). Cet élément chromosomique jouerait un rôle sur la qualité des os. Les poules possédant ce gène profiteraient d’une ossature contenant une teneur élevée en minéraux ainsi qu’une réticulation de la protéine de collagène. Quand on sait qu’annuellement une poule pondeuse a besoin de 30 fois le calcium que contient son squelette, l’apport de ce gène peut s’avérer précieux.
Après avoir scruté des générations de poules en ce sens, les scientifiques pensent que la découverte servira non seulement au développement d’un élevage sélectif, mais pourrait également permettre d’améliorer la santé des poules pondeuses qui sont à risque d’ostéoporose.
Source : https://www.elevageetcultures.com/post/la-poule-ossue
LA GESTION NUAGIQUE
En raison de l’incertitude des marchés, de la réduction de la demande des consommateurs, du vieillissement de la population, du manque de main d’œuvre, des activistes militant pour le bien-être animal et l’environnement, le secteur de la viande subit toutes sortes de pressions. Afin de contrer certains de ces problèmes, une entreprise britannique a mis au point une technologie informatique permettant d’améliorer la gestion du troupeau, de réduire l’empreinte carbone et d’augmenter la rentabilité.
Pour faciliter le suivi de l’état d’un troupeau et procéder à des soins quotidiens, la firme Herd Advance a développé le Stockman, un système de balise électronique qui transmet toute une gamme de données traitées puis acheminées en temps réel sur un téléphone intelligent. En relevant les informations sur le poids et la consommation d’eau, il permet d’identifier un animal malade et une détection précoce des problèmes de santé. Il est aussi en mesure de trier automatiquement les animaux et de les diriger d’un enclos à un autre sans intervention humaine, ce qui réduit le stress et les perturbations de croissance.
Grâce à l’analyse qui en est faite, l’information facilite la gestion du troupeau et la prise de décision, stimule l’efficacité commerciale et réduit l’empreinte carbone. Les meilleurs animaux et les moins performants sont identifiés, permettant une corrélation avec la reproduction, l’alimentation, les conditions environnementales et les traitements de santé.
Source : https://www.elevageetcultures.com/post/la-gestion-nuagique
WEIGHT WATCHERS PORCIN
En avril dernier, les producteurs de porcs ont eu une sacrée frousse. En raison de la pandémie qui a causé un ralentissement de la cadence dans les usines de transformation, ils ont bien failli devoir sacrifier 100 000 bêtes devenues trop grosses pour être gardées sur place. Des chercheurs américains auraient trouvé une façon de ralentir la croissance des porcs en fin de course. Bon à savoir si jamais le méchant virus devait frapper à nouveau les abattoirs.
Selon l’étude menée par une équipe de nutritionnistes de l’Université d’État du Kansas, en limitant la consommation d’acides aminés, on peut retarder de 3,5 à 4 semaines l’envoi des porcs sur le marché. Les spécialistes ont consacré leurs efforts sur les bêtes pesant 91 kg et qui devaient encore gagner entre 32 et 36 kg pour atteindre le poids nécessaire avant d’être abattus.
Quatre types de régimes différents ont été préparés pour les porcs de finition. Le premier contenait les quantités normales d’acides aminés (lysine) durant toute la période précédant l’abattage.
Les trois autres régimes dits « lents » comptaient respectivement :
• la quantité normale d’acides aminés remplacés, durant les deux dernières semaines, par du maïs qui ne comprenait que des vitamines et des minéraux.
• 25% d’acides aminés durant toute la période de fin de finition.
• 25% d’acides aminés remplacés, durant les deux dernières semaines, par du maïs qui ne comprenait que des vitamines et des minéraux.
Résultat? Les régimes réduits en acides aminés ont permis de diminuer de 6,3 kg le poids des porcs. Mais le régime minceur par excellence a été le dernier. Le porc gagnant a pu réduire son poids de 11,7 kg au bout des 44 jours de diète.
Voilà tout ce qu’il fallait pour leur enlever le goût de se mordre la queue en période de pandémie!
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