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FERME RÉAL BÉRUBÉ ET FILS : IL Y A TOUJOURS MOYEN DE FAIRE DU NEUF AVEC DU VIEUX!

by Josianne Bouchard
3 min.
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KEVEN VEILLEUX, T.P.
Conseiller en production laitière
Lactech inc

Valérie Bérubé et son frère cadet Réal sont depuis le mois de mai dernier officiellement propriétaires de la Ferme Réal Bérubé & Fils, qui a conservé le nom de leur grand-père. Valérie est dans l’entreprise depuis 2008 et s’occupe de la gestion du troupeau. Réal s’est joint à la ferme en 2015 et s’occupe principalement des champs, de l’entretien
des bâtiments et de la mécanique. Leur père, Bernard, les aide encore très activement dans leurs tâches quotidiennes.

Les propriétaires de la ferme située au Bas-Saint-Laurent ont innové l’été dernier. Depuis quelque temps, ils songeaient à déplacer la louve. Celle-ci était à l’arrière du robot, ce qui constituait un environnement moins adéquat pour les
veaux. L’étable à robot a une ventilation naturelle; il était donc difficile de ventiler les veaux. De plus, la présence des veaux empêchait l’ajout d’un ventilateur pour réduire le stress de chaleur chez les vaches taries et en préparation. Étant donné l’expansion du troupeau, l’enclos était devenu trop petit tant pour les veaux que pour les vaches en préparation au vêlage.
Le premier réflexe de Valérie et Réal a été de vouloir construire une pouponnière neuve à côté de l’étable à robot. Sa proximité avec l’étable principale aurait rendu les soins aux veaux plus faciles. Cependant, le coût d’un bâtiment neuf était relativement élevé. Après quelques discussions, j’ai décidé de consulter Mario Martineau de chez Grober au sujet de la rénovation d’une partie inutilisée de l’ancienne l’ancien bâtiment pour les vaches en lait. Le concept est inspiré des fermes de veaux de lait. Les dimensions du bâtiment étaient parfaites pour accueillir 2 parcs et offrir un bon espace pour les mangeoires en fonction du nombre de veaux. L’espace total des 2 enclos étant de 21 sur 42 pieds, il permettait de loger 25 veaux avec 35 pieds carrés par veau. Le concept comportait également un corridor de préchauffage avec chauffage au propane. Cela pourrait permettre de tempérer l’air froid provenant de l’extérieur avant qu’il n’arrive au niveau des veaux. On pourrait ainsi ventiler suffisamment pour sortir l’humidité et garder une bonne qualité d’air en hiver comme en été.

CHAQUE IMPRÉVU A UNE SOLUTION

La ventilation mécanique pouvait être un défi à Cacouna à cause des bonnes rafales de vent, mais Réal a su trouver une solution. La modification apportée empêche le vent de nuire à la ventilation nécessaire au confort des veaux. De ce fait, on évite de monter le pourcentage de ventilation minimal et on maintient un environnement idéal sans gaspiller du propane.

En rénovant un vieux bâtiment, on fait par ailleurs face à des problèmes qui peuvent devenir des irritants à long terme s’ils ne sont pas solutionnés. Pour une bonne gestion de la louve et le nettoyage des bols à l’eau, il fallait un drain… mais il était impossible de se rendre à la fosse. Réal a donc fait un trou de type préfosse avec pompe menant à une cuve de 1 000 litres. Lorsque la cuve est pleine, on la vide simplement dans la fosse à l’aide du Bobcat.

OBJECTIFS DE L’ENTREPRISE

Valérie et Réal veulent toujours faire plus avec le moins possible. Ils ont choisi d’être « low staff », c’est-à-dire de pouvoir fonctionner avec peu de personnel. C’est pour cette raison qu’ils n’ont pas d’employés. Les résultats visés sont de 40 kg au robot à l’année, et éventuellement de produire 160 kg de quota avec 2 robots. Il était indispensable d’améliorer le confort de la relève pour avoir des 1ers veaux exprimant leur plein potentiel, et ça commence dès le jour 0. Cette année, des ventilateurs supplémentaires seront installés en guise de ventilation d’appoint pour réduire le
stress de chaleur dans l’étable robotisée. Les propriétaires ont finalement réussi à atteindre la stabilité alimentaire après quelques années de sécheresse. Depuis l’été dernier, la ration est majoritairement constituée d’ensilage de maïs. Tous les efforts mis en régie et aux champs portent leurs fruits, avec une moyenne de 1,50 kg de gras par vache par jour durant toute l’année. Et grâce aux derniers investissements, le 1,6 kg de gras par vache sera assurément atteint dans un avenir rapproché.


Félicitations à Valérie et Réal pour la réalisation de ce beau projet !

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