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LES VACHES LAITIÈRES BÉNÉFICIENT-ELLES D’UNE SUPPLÉMENTATION EN VITAMINE B DANS LEUR ALIMENTATION ?

by Josianne Bouchard
3 min.
john

JOHN A METCALF, Ph. D. 
Directeur des projets sur les ruminants
Trouw Nutrition Canada

Lorsque nous grandissions, nos parents disaient qu’il nous fallait avoir une bonne alimentation pour combler nos besoins en vitamines. Même lorsqu’on donne une bonne alimentation à ses vaches pour maximiser leur productivité et leur santé, on ne considère généralement que les principaux éléments nutritifs énumérés dans les recommandations du Conseil national de recherches du Canada (CNRC) pour équilibrer les rations émises en 2001. Toutefois, au cours des 19 dernières années, il est devenu évident que les vaches à haut rendement pouvaient bénéficier d’une supplémentation en vitamines du complexe B pour arriver à exprimer tout leur potentiel de rendement en lait. Ainsi, en 2021, nous nous attendons à ce que les recommandations en matière de vitamines du complexe B soient mises à jour
dans la liste des exigences du CNRC.

Lors de la conférence de la American Dairy Science Association (ADSA) de 2020, plusieurs des études présentées traitaient de la supplémentation en vitamines du complexe B chez les vaches laitières. Dans une de ces études, Evans et al. (2020a) ont compilé les résultats de 65 fermes réparties dans 8 pays pour démontrer que la supplémentation en vitamines du complexe B augmentait en moyenne le rendement en lait de 0,88 L/jour. En utilisant un si grand nombre de fermes de différents pays, ils pouvaient tenir compte d’un large éventail de systèmes de production et de plusieurs types de fourrages. Nous sommes donc plus confiants de l’effet réel des vitamines du complexe B sur le rendement
en lait. En utilisant une approche semblable pour Vivalto auprès de 26 fermes du Québec et de l’Ontario, nous avons observé une augmentation du pic de production de lait de 1,0 L selon les registres du logiciel DairyComp.

Dans une étude semblable de l’ADSA effectuée sur 13 fermes qui offraient de la biotine non enrobée en supplémentation, Evans et al. (2020b) ont utilisé des plans expérimentaux où la biotine était remplacée
par un supplément de vitamines du complexe B. Après avoir utilisé ce complexe de vitamines, ils ont remarqué une
augmentation de la production de lait de 0,75 L/jour. Les fermes donnaient 10 ou 20 mg/j de biotine non enrobée, mais aucune différence n’a été observée entre ces deux doses en matière de rendement en lait. Les auteurs ont donc conclu qu’il était plus rentable de remplacer la biotine par un supplément de vitamines du complexe B.
Le rapport final à l’ADSA de l’étude effectuée par le groupe Evans (Evans et al., 2020c) fait état des changements de la composition du lait en réponse à une supplémentation en vitamines du complexe B. Ce rapport démontre que chez 50 fermes réparties dans 7 pays, les chercheurs ont observé une augmentation de 0,9 L du rendement en lait et le lait contenait 50 g de matière grasse et 30 g de protéines de plus. Ils ont par ailleurs déterminé que la parité avait eu un effet sur l’augmentation du rendement en lait et la teneur en matière grasse; la réponse était plus grande chez les vaches matures. Dans le cas de la protéine, les taux étaient semblables peu importe la parité. Au fur et à mesure que le nombre de jours en lait (JEL) du troupeau augmentait, la réponse à la supplémentation en vitamines du complexe
B diminuait comme prévu.

Une étude publiée par l’ADSA s’est intéressée à la prévision de la circulation de la vitamine B12 dans le duodénum, en se basant sur les paramètres alimentaires. L’idée derrière cette approche était de déterminer dans quelle situation la
supplémentation en vitamine B s’avérait la plus rentable. Les résultats de la métaanalyse de 16 expériences ont démontré que le meilleur prédicteur de la circulation de la vitamine B12 était la concentration en fibres au détergent neutre (NDF) dans l’alimentation. Les chercheurs ont donc conclu que ceci était dû à une augmentation du nombre de bactéries digérant la cellulose dans le rumen. La consommation de matière sèche était aussi impliquée dans cette
prédiction puisqu’elle indique la quantité totale d’éléments nutritifs absorbée. Lorsque les concentrations en amidon et en matière organique ont été examinées, les chercheurs ont déterminé qu’elles n’aidaient pas à prédire l’apport en vitamine B12. Cette étude indique qu’il sera possible d’utiliser ce genre d’approche dans les futurs programmes alimentaires pour maximiser la rentabilité des vaches au moindre coût.

Ces exemples d’études effectuées sur les vitamines du complexe B démontrent que les chercheurs croient que ces vitamines peuvent être utiles chez les vaches à haut rendement. Contactez votre représentant Lactech Shur-Gain pour connaître les avantages de la supplémentation avec Vivalto.

Evans, E., Leclerc, H. et Santin, E. (2020a) Lactational
performance in dairy cows receiving a rumen-protected
B-vitamin blend during lactation: Meta-analysis of 65
studies. Journal of Dairy Science, volume 103 (Suppl. 1)
286

Evans, E., Leclerc, H. et Santin, E. (2020c) Lactational
performance in dairy cows receiving a rumen-protected
B-vitamin blend during lactation: Regression analysis to
evaluate yield, lactation number and days in milk.
Journal of Dairy Science, volume 103 (Suppl. 1) 289

Evans, E., Leclerc, H. et Santin, E. (2020b) Lactational
performance in dairy cows receiving a rumen-protected
B-vitamin blend replacing unprotected biotin during
lactation: Meta-analysis of 13 studies. Journal of Dairy
Science, volume 103 (Suppl. 1) 288

Brisson, V., Girard, C.L., Metcalf, J.A., Castagnino, D.S.,
Dijkstra, J., et Ellis, J.L. (2020) Empirical modelling of
vitamin B12 duodenal flow in lactating dairy cows.
Journal of Dairy Science, volume 103 (Suppl. 1) 166

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