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POURQUOI VOULOIR CONTRÔLER L’ÉCOSYSTÈME MICROBIEN

by Josianne Bouchard
3 min.
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IVAN GIRARD, Ph. D. 
Président et directeur en R&D
Probiotech International inc.

Les litières ont plusieurs fonctions, parfois contradictoires mais qu’il importe de concilier. Si leur rôle de réceptacle des
déjections est permanent, elles servent pendant les premières semaines de vie à isoler les animaux du sol et à les maintenir à l’abri du froid et de l’humidité. Pour jouer pleinement cette fonction, la litière doit être suffisamment profonde et déliée car la véritable isolation est assurée par la quantité d’air comprise entre le sol et l’animal. Cette propriété est progressivement dégradée par la réception des déjections, qui entraînent un tassement de la structure de la litière, une réduction de l’air présent et un enrichissement de plus en plus important en azote, en résidus alimentaires et en eau. Ces modifications physico-chimiques vont transformer la litière, milieu inerte avant l’arrivée des animaux, en un véritable réacteur biologique siège de multiples fermentations dont les incidences vont toucher la litière mais
également le milieu ambiant et les animaux.

En élevage avicole où la plupart des bâtiments sont clos, le maintien en permanence de la qualité de la litière est
un facteur déterminant du développement des animaux. En effet, en plus du contact permanent de leurs pattes et de leur corps avec la litière, les volailles sont soumises aux émanations gazeuses liées à l’activité du réacteur biologique constitué par la litière souillée. Il importe donc pour l’éleveur de connaître les grandes modifications physico-chimiques et biologiques des litières en présence des animaux afin de les contrôler pour éviter les dérives sanitaires et la détérioration de l’ambiance du bâtiment.

Une litière neuve est caractérisée par un taux de matière sèche très élevé souvent supérieur à 80 %, une très grande richesse en structures carbonées contenant peu de sucre soluble, et enfin une faible teneur azotée avec absence d’azote soluble. Ceci évoluera au fur et à mesure de la présence des animaux, la litière s’enrichissant des différents éléments apportés par les déjections animales et devenant le siège de nombreuses réactions biologiques.

Quatre éléments majeurs viennent s’accumuler dans la litière, dont trois sont déterminants : les divers constituants
azotés, l’eau et la biomasse de la microflore intestinale. Les résidus alimentaires éliminés dans les fèces ne serviront que de compléments biochimiques aux différentes réactions biologiques qui vont se développer. La structure et l’importance des divers composés azotés vont être déterminantes. En relation avec des besoins alimentaires élevés en azote, les déjections seront également riches mais l’azote y sera présent sous forme dégradée caractérisée par sa solubilité et sa forte concentration en ammoniaque qui passe sous forme d’ammoniac gazeux. Chez les poulets qui
brassent la litière en permanence, l’eau est en grande partie éliminée par évaporation alors que du côté des dindes et canards qui tassent la surface, l’eau stagne dans la litière et tend à se retrouver dans les couches les plus profondes, zone où vont se développer des fermentations anaérobies. Toutes ces modifications concourent à créer un fermenteur
complexe où se retrouvent, de la surface à la profondeur, réactions aérobies, « anaérobie facultatif » et « anaérobie strict » pour les litières épaisses. Ces différentes strates sont également caractérisées par le développement d’une flore bactérienne spécifique qui est l’élément déterminant de l’orientation des fermentations.

Pendant la période d’élevage, l’approvisionnement en micro-organismes est essentiellement assuré par les déjections animales. Celles-ci apportent une flore très abondante (1-10 milliards de bactéries / gramme de litière) et très variée, mais dont la très grande majorité est de type anaérobie strict, flore qui ne VOLAILLE 65 pourra persister et se développer dans les conditions aérobies de la surface de la litière. Seules les bactéries de type anaérobie facultatif pourront y proliférer. Elles sont essentiellement représentées par les entérobactéries et les coliformes qui, s’ils ne sont pas directement pathogènes, constituent dès que leur concentration dépasse 100 000 germes par gramme de litière des colonies à risques pour les animaux les plus faibles. Ces colonies constituent également les points initiaux de développement pour certains pathogènes comme E. coli, Salmonella, Staphylococcus ou Enterococcus. Ces évolutions négatives peuvent être évitées par l’orientation du microbisme interne à la litière sous l’influence d’un inoculum
bactérien spécifique Bio-Litter WS apporté sur la litière avant la période d’élevage.

Bio-Litter WS a été développé par Probiotech International à la suite de recherches effectuées avec la Faculté de
médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe et le laboratoire du U.S. National Poultry Research Center situé à Athens, en
Géorgie. La première phase de développement a montré que certaines souches bénéfiques du produit Bio-Litter
WS avaient la capacité d’inhiber directement la croissance des souches pathogènes aviaires Clostridium
perfringens, E. coli et Enterococcus cecorum.

La deuxième phase menée par Rothrock et ses collaborateurs (2019) a permis d’évaluer plusieurs doses et types d’application du Bio-Litter WS sur de la litière durant une incubation de
8 semaines. Des échantillons prélevés chaque semaine ont permis de suivre les populations bactériennes dans le temps. Les résultats ont permis de finaliser la formule de Bio-Litter WS et le type d’application du produit sur la litière
neuve des oiseaux à l’entrée en bâtiment. Les chercheurs ont démontré que l’application unique de Bio-Litter WS au
jour 0 permettait de réduire significativement, soit de 100 (2 logs) à 1 000 (3 logs) fois, les concentrations  d’entérobactéries, de coliformes totaux et de Clostridium dans la litière à 42 jours (Figure 1).

Une série de tests sur le terrain au Québec a été mise en place et supervisée par des vétérinaires aviaires en vue de
montrer l’impact de Bio-Litter WS sur la litière de troupeaux de poulets durement touchés par Enterococcus cecorum. Ces essais ont montré que la double application de Bio-Litter WS (sur le sol et les murs, puis sur la litière de ripe de bois) avait un impact significatif sur la réduction du nombre d’Enterococcus dans la litière aux jours 15 et 31.

En conclusion, la litière est le plus gros réservoir de bactéries sur une ferme avicole. Son évolution dans un lot peut
engendrer des troubles microbiens chez les oiseaux. Il est donc primordial de contrôler et réguler la flore microbienne
de la litière afin de minimiser les risques pour les oiseaux. Bio-Litter WS est un outil qui permettra par exclusion
compétitive de minimiser la croissance des pathogènes dans la litière et de stimuler la croissance des bactéries non
pathogènes. Il s’agit donc d’un rééquilibrage positif de la microflore de la litière. Cette stratégie fait partie d’une
approche globale de régulation du microbisme général des oiseaux à travers l’aliment, l’eau de boisson et la litière. Ceci
est d’autant plus important dans le contexte actuel de la réduction de l’utilisation des antibiotiques. Cliquez sur ce lien vidéo pour en apprendre davantage sur l’application dans vos élevages et le coût d’utilisation de Bio-Litter WS.

Cliquez ici pour accéder à la capsule reliée au Bio-Litter WS.

Vous avez des questions ? L’équipe de conseillers avicoles d’Agri-Marché saura y répondre. Vous pouvez aussi nous
contacter à info@probiotech.com.

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