RENÉ CIMON, agr.
Directeur de territoire
Semican , agr.
Après les événements du printemps, les perturbations nous mèneront-elles vers une plus grande souveraineté alimentaire ? C’est avec enthousiasme qu’on observe un véritable engouement pour la production d’orge brassicole; un pas de plus vers une boisson désaltérante 100 % locale ! Depuis quelques décennies, Semican s’impose en tant que chef de file en matière d’orge de malterie. Il s’agit d’une option de production de céréales très intéressante. Ceux qui ne s’y connaissent pas pourront s’informer auprès de leur représentant Agri-Marché pour bénéficier de l’expertise de Semican sur ce plan.
Au moment d’écrire ces lignes, une majorité des semis sont effectués à la grandeur de la province dans des conditions plutôt favorables pour la plupart des régions. La production d’orge brassicole a beaucoup évolué au cours des dernières années, au grand bonheur des producteurs et productrices. Chez Agri-Marché, les orges Bentley et Connect sont les variétés recherchées par Canada Malting, le principal acheteur de ce type de grain. L’orge Connect est de loin la plus prisée et celle qui se démarque de plus en plus dans les champs. Les variétés d’orge brassicole sont essentiellement des types à deux rangs. Jusqu’à récemment, des variétés à six rangs étaient aussi acceptées, mais celles à deux rangs se sont toujours distinguées par le rendement et la qualité du grain.
La régie, similaire à celle des autres céréales, bénéficiera cependant d’un suivi particulier afin d’atteindre les standards de l’acheteur final : le malteur ! En effet, l’importance accordée aux étapes, des semis à la récolte en passant par le contrôle des mauvaises herbes et des maladies, viendra déterminer le succès ou non de la récolte à obtenir son statut d’orge à bière.
Voici quelques points de régie qui augmentent les chances de succès :
• Semis hâtifs
• Fertilisation
• Profondeur des semis uniforme
• Population de 440 plants par mètre carré
• Contrôle des mauvaises herbes
• Contrôle des maladies foliaires et de l’épi
• Récolte au stade de maturité adéquat
• Entreposage adéquat
Bien que ces aspects soient tous importants, nous vous invitons à porter une attention particulière aux maladies pouvant affecter la récolte puisque l’application d’un fongicide vous permet automatiquement de bénéficier d’une prime de 10 $/t sur les tonnes traitées. De cette manière, le producteur et l’acheteur sont avantagés par la qualité et le volume de grain produit. Autre point primordial : le stade de maturité ! Bien qu’il puisse sembler avantageux de récolter le grain lorsqu’il est sec, cette option risque de mener à son déclassement. En effet, lorsque le grain est sec, il est généralement trop tard pour en faire de l’orge de malterie. Il faut se fier davantage au stade de maturité qu’au niveau d’humidité. Le stade de maturation du grain d’orge pour les deux variétés acceptées tourne autour de 90 jours après les semis. C’est donc à cette période qu’il faut récolter, sans quoi le taux de germination ira invariablement à la baisse.
Vous avez semé de ces variétés et n’aviez pas pensé à contracter en brassicole ? Les primes sont très intéressantes alors si vous possédez des infrastructures d’entreposage, informez-vous, il est encore temps de le faire. L’assurance récolte couvre maintenant l’orge brassicole de manière distincte pour tenir compte des risques de perdre la prime.
Bonne saison à toutes et à tous !